vendredi 23 août 2013

Une nouvelle expérience? Le River Tracing!

Ma réflexion du jour est en rapport avec les expériences que j’ai eu la chance d’avoir durant le week-end du 17 et 18 Août dernier. Je suis parti tester deux sports : le canyoning et le river tracing ou river hikking. Le second est assez endémique aux îles du Japon et de Taïwan. Pour comprendre le sens de ma pensée il faut savoir que pour le premier nous n’étions que cinq alors que pour le deuxième nous étions quinze. Il faut ajouter à cela que pour le plus grand des groupes j’étais le plus expérimenté alors que je ne connaissais pas cette activité. Alors que pour le canyoning j’étais avec Edgar Chang GHM (Guide de Haute Montagne). Je vais essayer de vous faire partager ce que j’appelle maintenant l’organisation à la taïwanaise. 

Vendredi soir nous sortons du restaurant et rentrons chez des amis de ChuHan habitant TaïTung. On me propose de se coucher tout de suite car tout le monde est fatigué du trek des jours derniers et le lendemain nous devons nous lever à 7h pour partir vers mon premier voyage en river tracing. Nous nous levons effectivement à 7h et l’on doit essayer de partir rapidement car tout le monde à faim et l’on veut prendre un petit déjeuner en ville. Je fais aussi vite que je peux et en à peine 15 minutes mon paquetage est prêt. Et cela rime avec le début d’une longue attente… Cela dure et dure, les préparatifs s’éternisent et je ne sais plus quoi faire pour m’occuper. Un peu moins d’une heure après tout le monde semble prêt. Nous allons prendre un délicieux  petit déjeuner à base d’œuf et de pain toasté. Les estomacs remplis, je pensais que nous allions nous diriger vers la rivière et enfin profiter des joies de se baigner par cette température caniculaire.

Malgré une couleur un peu froide, l'eau est à 27° C
Ce n’est apparemment pas pour tout de suite car il faut d’abord trouver des gilets de sauvetages car un quart du groupe ne sait pas nager. Je reviendrai plus tard sur ce point. Nous faisons deux ou trois magasins, je suis le mouvement. Je crois que mes hôtes commencent à se rendre compte que je ne suis pas loin de craquer et de tout envoyer chier. En se levant à 7h, et avec seulement une demi-heure de route nous arrivons vers un peu plus de 11h au départ du canyon. Je crois que nous n’avons pas les mêmes modes de fonctionnement mais ça n’importe pas car la suite de la journée a bien rattrapé ces petits désagréments.

Samedi 17 Août :

Donc la dite journée du river tracing. Je vais quand même expliquer le principe et le pourquoi du comment. Le river tracing ou river hikking consiste à effectuer l’inverse du canyoning. On part du bas de la rivière pour la remonter et ensuite en effectuer la descente. Pour l’ascension on utilise des techniques proches de l’escalade et pouvant atteindre même atteindre l’escalade artificielle. Pour la descente c’est similaire à du canyoning. L’idée de remonter des cours d’eau plutôt que de passer par un sentier vient surement du fait que la forêt est en de nombreux endroits complétement impénétrable. 
Sauter sans combinaison c'est pas la même!

Dimanche 18 Août :

Cette fois-ci je pars avec Edgar Chang pour réaliser un vrai un canyon ! C’est un sport très peu développé, d’ailleurs notre projet n’a pas été fait depuis 2001, année de son ouverture. Nous posons la voiture et partons en train, puis prenons un taxi et enfin nous marchons une bonne heure pour rejoindre une crête donnant sur l’océan Pacifique. Là commence « The Jungle » ! Nous repérons ce qui ressemble à une légère dépression et nous engouffrons dans un inextricable mélange de roches instables et de végétaux piquant ou urticant. Pour moi ça ressemble juste à ce que je déteste. Pas de vent, ma montre accrochée sur le sac indique plus de 40° C, des araignées et des serpents nous guettent… Je suis loin d’être à l’aise dans ce milieu peut être trop vivant pour moi. Je pense à des paysages proches de la Meije, uniquement du minéral. Après peut-être deux heures de combat avec des plantes toujours plus piquantes, on commence à voir quelques traces d’eau. 
Edgar dans le plus grand rappel
Elle est claire et limpide et des écrevisses vivent dedans. Nous n’avons pas beaucoup d’eau donc je bois dans ce petit ruisseau. Les taïwanais me regardent un peu bizarrement mais je leur explique que si les écrevisses vivent dedans c’est que l’eau est potable. Nous continuons la descente et la rivière devient un peu plus importante mais rien de bien monstrueux. C’est l’été et ce canyon demande plus de pluie pour être exploitable. Quelques vasques apparaissent, j’en vois une assez profonde, « ok, je vais sauter ». Euh non pas vraiment… juste avant de sauter j’aperçois à travers l’eau un serpent d’un peu plus ‘un mètre nageant tranquillement. Je vais choisir une autre vasque… La suite de la rivière est assez banale et le manque cruel d’eau se fait ressentir sur la fin. Edgar est assez confus et me promet d’emmener dans un autre canyon plus intéressant avant mon départ.
Improvisons un waterline?

Je peux maintenant faire mon aparté sur la natation à Taïwan. Beaucoup de gens, je dirais un quart de la population ne sait pas nager. L’explication vient du fait que le gouvernement proscrit tous les sports à risque tels que la natation ou encore la randonnée… C’est un réel problème car du coup la randonnée ne connait pas un développement très fort malgré un potentiel tout simplement immense. Et n’est pas un comble que de vivre sur un île et de ne pas savoir nager ?
Du coup quand on ne sait pas nager on porte un gilet de sauvetage, en fait même si l'on sait on en porte un car l'océan est très dangereux ;)

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