Le bol sur la tête et en avant pour la découverte de la ville en scooter! |
J’ai pu vivre ces deux derniers jours une expérience complètement nouvelle. Une fois de plus je suis invité à me joindre à un groupe de professeur dans le cadre de la promotion des activités de la montagne. Ce stage, organisé par le professeur Along de l’Université Shida, nous emmène cette fois-ci à la découverte d’un village aborigène. A Taïwan, certaines personnes, descendant des premiers peuplements de l’île vivent toujours selon un mode de vie très éloigné de la mode occidentale qui envahit Formose. Nous partons dans une chaleur suffocante du QG des gardes du Taroko National Park. Nous avons à peine 1000 mètres de dénivelé et 7 kilomètres à parcourir mais ça tourne vite à la grosse punition. Nous n’avons pas parcouru 500 m, qu’une professeur est proche de l’évanouissement. Elle vomit et ne semble pas avoir la capacité de continuer. Le professeur Along, KuoWei et moi attendons un peu puis nous la déchargeons de son sac et la montée continue doucement. Juste pour donner quelques chiffres car je n’arrive pas à décrire la chaleur qu’il pouvait faire. Ma montre, se trouvant sur une bretelle de mon sac à dos, affichait 34° C lorsque nous nous trouvions à l’ombre dans la forêt. Un professeur avait un hygromètre, plus ou moins 80 % d’humidité…
Euh je crois que je surchauffe... |
Le village nous attend, les tables situées au centre du village sont déjà jonchées de mets tous plus appétissant les uns que les autres. On peut notamment y retrouver une spécialité : du riz et des haricots rouges dans du bambou. Pour le manger il suffit de briser le bambou dans la longueur et de déguster cette pâte bien collante mais délicieuse.
Du riz dans du bambou, bien mieux que des barres énergétiques |
Le jour réveillent les professeurs et me lance dans une nouvelle journée sans avoir fermé les yeux. Après un rapide petit déjeuner à base de riz gluant nous les initions à la cueillette des plantes comestibles que l’on peut trouver à cette altitude. Pendant ce temps nous préparons l’écureuil pour le repas de midi. C’est très simple à cuisiner.
L’écureuil à la façon aborigène
Préparation 20 minutes, cuisson : 1h
Ingrédients :
- 1 écureuil volant de bonne taille
- Du gingembre frai
- Piments
- 1 bonne estomac
- Deux narines pas trop sensibles
Préparation :
- Commencez par vider l’animal de ses entrailles. Attention ne pas les jeter mais réservez-les dans une casserole.
- Découpez la queue et réservez-la pour vous faire une très belle écharpe pour l’hiver.
- Découpez le reste de la carcasse sans vous soucier des os. Essayez de faire des morceaux de la taille d’une bouchée car ici on mange avec des baguettes.
- Coupez le gingembre en fine lamelle.
- Déposez les morceaux d’écureuil, les piments et le gingembre dans une marmite d’eau bouillante et laissez cuire à feu doux pendant une heure.
- Pour les entrailles, rien de bien compliqué. Il suffit de les hacher très finement, voire de les mixer et de cuir le tout pendant un quart d’heure. Assurez-vous que le mélange a bouilli un peu avant de le déguster.
De l'écureuil, pas forcément le mets le plus délicat sur Terre |
Hum la bonne souplette! |
Pour être un peu plus sérieux, la soupe est difficilement dégustable sans avoir quelques relents. Mais c’est un mets très délicat dans la culture aborigène. Ce plat est d’ailleurs réservé aux personnes âgées car il possède la réputation d’être excellent pour la santé.
Vous aurez peut-être remarqué le manque de photo pour illustrer l'article mais j'ai eu une petite panne d'appareil. J'attends de recevoir les images prises par un ami taïwanais.
Pour mon programme, le permis pour Xueshan vient d’être annulé à cause du passage d’un nouveau typhon mais par contre je viens d’avoir la confirmation que je pourrai gravir Yushan les 3 et 4 septembre. Je viens aussi d’acheter un billet pour passer quelques jours à Hong Kong mais ce sera dans un prochain billet.
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